Fasting : Manger moins souvent, pas moins

Lorsque l’on suit les principes du modèle Paléo, on s’aperçoit très vite que les recommandations officielles peuvent être sujettes à caution. Elles nous enjoignent, en effet, à manger très régulièrement (minimum 3 repas par jour et une ou 2 collations).

Selon ces mêmes recommandations il ne faut surtout pas négliger le petit déjeuner : « Le repas le plus important de la journée ».  Un petit déjeuner complet serait composé d’un produit céréalier, un produit laitier, un fruit entier ou un jus pressé, une boisson pas trop sucrée. Ils encouragent même les « réfractaires au petit déjeuner » à se préparer un encas (barre de céréales) pour le milieu de matinée.

Petit rappel de ce qu’est le petit-déjeuner, breakfast en anglais : il s’agit de casser le jeûne nocturne, celui que l’on fait tous (en gros, nous faisons tous déjà du jeûne intermittent ou fasting). Certains n’aiment pas manger au saut du lit, pourquoi alors se forcer à manger lorsque l’on n’a pas faim ?! En ce qui me concerne, j’avais déjà remarqué, il y a bien longtemps que lorsque je prenais un petit-déjeuner, j’avais faim plus tôt dans la matinée, alors que lorsque je ne prenais pas de petit-déjeuner, je tenais très bien jusqu’au déjeuner. Pour d’autres, le petit-déjeuner est indispensable, mais ils peuvent très bien se passer du diner (ou diner très léger)

Nous l’avons déjà dit dans un article précédent, l’Homme sait très bien gérer des périodes de jeûne, il est en revanche démuni à long-terme contre l’abondance de nourriture, qui mène à la résistance à l’insuline, voire au diabète de type 2 ; au surpoids, voire à l’obésité.

Lorsque l’on suit le modèle Paléo et/ou Cétogène, on est en général en apports faibles en glucides, c’est-à-dire en Low Carb High Fat LCHF (plus ou moins selon chaque personne) et on subit beaucoup moins les conséquences des pics d’insuline qui nous font basculer régulièrement d’état de forte faim, euphorie (lorsque cette faim est assouvie), puis hypoglycémie, puis forte faim … Le cercle vicieux se poursuit inlassablement. Pour rappel, lorsque l’on est en bonne santé, nous avons entre 3,5g et 5g de sucre dans notre flux sanguin (soit l’équivalent d’une cuillère à café de sucre !). Lorsque l’on fait un repas riche en glucides, notre corps envoie l’artillerie lourde (l’insuline) pour faire entrer ce sucre dans les cellules (sous forme de graisse ou de glycogène) et pour revenir dans des taux normaux de sucre dans le sang, puis nous nous retrouvons en hypoglycémie, puis nous avons faim, puis on mange, puis insuline et ainsi de suite …

En LCHF, on garde des niveaux plus stables d’insuline, le phénomène de faim se régule. C’est pourquoi, il est plus aisé de faire du jeûne intermittent ; on peut sauter le petit déjeuner ou le dîner sans que cela impacte trop notre humeur, notre faim, nos niveaux d’insuline. En ce qui me concerne, j’ai très régulièrement sauté le petit-déjeuner faisant ainsi, un jeûne intermittent 16/8 (16 heures de jeûne / fenêtre de 8h pour manger) ; j’ai fait également régulièrement du « One Meal A Day » OMAD, c’est-à-dire un seul repas par jour (jeûne intermittent 23/1). Il m’arrive de faire 3 repas par jour, peut-être 2 fois par semaine.

            Récemment, j’ai essayé un jeûne plus long de 48 heures avec tous les bienfaits que j’avais lus et entendus, il fallait que j’essaie : autophagie (nettoyage du corps, débarras des détritus, renouvellement des cellules), clarté mentale, force mentale. Ça n’a pas vraiment été une réussite : Le jeûne en lui-même était assez facile, c’est l’après-jeûne qui s’est avéré assez catastrophique. Tout s’est passé comme si, mon corps voulait revenir à son état d’avant, j’ai retrouvé des fringales (que j’ai tout de même garder Keto ;-)). Malgré tout, je vais retenter l’expérience, en faisant attention à la façon dont je couperai mon jeûne.

            Il est important que chacun apprenne à écouter son corps, voir ce qui est le mieux adapter pour soi, voir dans quelle mesure on peut ou non introduire un peu de jeûne intermittent à sa diète. Dans tous les cas, il vaut mieux éliminer toutes sortes de snacking, car à chaque fois que l’on mange on active l’hormone stockage qu’est l’insuline.

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A votre santé,

Mère Paléo